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De stagiaire IUFM à néotitulaire
24 mars 2007

Pré-rentrée

Début Septembre. Les cours n'ont pas encore commencé pour les élèves et nous sommes conviés à l'IUFM pour préparer nos premières séances. Je ne me rappelle plus à quel moment nous apprenons où exactement nous aurons à enseigner...

Nous nous retrouvons à l'IUFM. Nous nous connaissons tous, à peu près, étant donné que ce concours (le CAPLP2 Lettres-Histoire) est rarement réussi par des candidats libres: en effet, en enseignement général, la bivalence est de mise, et il nécessite une sérieuse préparation. L'IUFM nous l'a donnée. Nous avons tous consacré une année à travailler de manière intense, et exclusive, ce concours. Les enseignants étaient -presque- tous de niveau universitaire, compétents, et formatés aux épreuves. La moitié de la classe a décroché le sésame pour la deuxième année: mauvaise année, en fait. Les places commencent à se faire rares dans tous les concours de recrutement de l'enseignement, ce qui augmente le niveau général.

Cela fait presque une semaine que nous assistons aux cours de nos formateurs et je suis pessimiste: ils sont certes sympathiques ("on se tutoie maintenant que nous sommes collègues!"), mais ils n'ont plus enseigné en Lycée professionnel depuis 25 ans. Les publics de ces établissements scolaires n'ont pourtant  plus rien à voir! Nous allons avoir affaire à des élèves fortement démotivés, démoralisés par le collège unique, orientés de force dans des sections qui ne les intéressent pas et, dans cette académie de la région parisienne, maîtrisant mal la langue française.

La préoccupation première de nos formateurs est que nous organisions bien nos séquences et nos séances. Ils utilisent un vocabulaire que je ne comprends pas. Cela fait une semaine que je me demande pourquoi les formateurs d'enseignants débutants sont des planqués qui ne pourront pas nous aider efficacement. On nous fait croire que la motivation de ces exclus du parcours normal de la scolarité (car c'est bien ça, l'orientation en LP) ne dépend que de nous. D'où cette insistance à bétonner nos séquences. En Français, qu'est-il donc important de faire en premier? Les fonctions du langage!
Je crois que la première fois que j'ai entendu parler des fonctions du langage, c'est vers la fin de l'année de préparation au concours, lors de l'entraînement aux épreuves orales. C'est dire que ces notions sont familières aux bacheliers des années 1980 que nous sommes. L'enseignement du Français a en effet connu une révolution complète: l'histoire littéraire a disparu, le Lagarde et Michard est une oeuvre dont il convient de se moquer... Les cours de Français en LP se limitent à l'apprentissage de notions de linguistique et de stylistique; certaines de ces notions sont d'ailleurs très mal définies par les spécialistes eux-mêmes, comme par exemple les registres, ou la typologie textuelle.

Je suis très malheureuse à la perspective d'avoir à enseigner cela à mes élèves.

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Commentaires
F
Premiers cours d'iufm (en minuscules, ça ne mérite pas plus), je ne sais plus quels bla bla...<br /> La semaine suivante: comment faire son premier cours; séance hyper importante, si on rate le premier cours, l'année est foutue, dixit le formateur... Pas de pot, j'avais déjà fait 4h de cours entre temps... Et archi faux, bien sûr!<br /> 1er exemple d'inefficacité criante.
T
Quelques remarques:<br /> <br /> Dans mon IUFM de province les trois formateurs de disciplinaire étaient ts encore en focntion (avec décharge nénamoins)... Ils avaient des élèves de maintenant, certes dans des bahuts moins durs que les stagiaires les moins bien lotis de l'académie (mais j'étais encore mieux loti qu'eux je pense dans mon lycée)<br /> <br /> Autrement le précours sur les fonctions du langage... Je vais etre clair je trouve cela casse burne et stupide, c'ets au programme de 6ème du collège unique et déjà je trouve ces séquences barbantes (et ne les pratique jamais)<br /> <br /> Mais cependant il faut se dire que pour pas mal de stagiaires débutant absolument dans l'enseignement un début de cours proposé par l'IUFM AVANT la rentrée est une bénédiction car cela les rassure bcp... Il faut savoir que dans certains académies ce genre dde cours "prérentrée" a lieu APRES que les stgaiaires ait fait leur vrai contact avec les élèves! C'était le cas en math dans mon académie l'année précédant celle de mon stage... L'ex stagiaire qui me racontait cela estimait que nous avions de la veine d'avoir travaillé sur une 1ère séquence proposée par l'IUFM avant meme la rentrée...<br /> <br /> Bref cela dépend des académies, la disciplinaire où j'étais était très correcte en termes de contenus (didactiques). Ce qui pechait clairement c'était le contact avec les stagiaires (trop infantilisant) et le mélange des genres (formateur faisant les visites...). Un relatif manque de tranbsparence de même et pour finir une tendance à la mise en catalogue qui m'a pesé avant de se résoudre sur le tard...<br /> <br /> A+
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